Liège

Magasins INNO : la moitié du personnel en chômage temporaire jusqu’à fin juin

Comme d’autres enseignes, INNO n’a pas encore retrouvé sa clientèle d’avant Covid

© INNO

Par Françoise Dubois avec Caroline Adam

Des congés forcés pour une partie du personnel du groupe INNO. Voici quelques jours, la direction a annoncé recourir au chômage temporaire pour une partie du personnel et ce jusqu’à fin juin comme le permettent les mesures gouvernementales prises pour faire face à la crise sanitaire. 

Un coup dur pour le personnel même si ce chômage temporaire est en partie compensé.

"Depuis lundi, 50% du personnel de vente essentiellement (hors hôtesses des marques) est donc confronté à ce chômage temporaire. Côté cadres, chefs de rayon, premières vendeuses, le chômage temporaire frappe 25% et même les directeurs y sont soumis", explique Ghislaine Marie, déléguée CNE Liège. Cette mesure frappe les 16 magasins du groupe et la centrale, même si certains centres urbains sont plus touchés que d’autres : "c’est certain qu’avec les travaux en général et ceux du tram, les difficultés d’accès au centre-ville, à Liège, ça n’arrange rien", ajoute la déléguée, "à Bruxelles, rue Neuve, il y a aussi moins de passage et c’est aussi un problème de mobilité." Côté syndical, on reste serein et optimiste : "ici on a des collègues qui ont fait toute leur carrière ici. On a confiance. Et puis on ne ferme aucun magasin, on ne parle pas de licenciement comme parfois ailleurs".

Une exception pour les 125 ans d INNO

La mobilité, le report vers les centres commerciaux de périphérie et le COVID qui a fait changer les habitudes ont eu des répercussions sur les ventes.

"Le chiffre n'est absolument pas au rendez-vous. Après les soldes, c'est toujours plus calme en février mais après ça n'a pas repris même pendant les jours "fous". On doit mettre cela en perspective avec le fait qu'on sort à peine de la crise covid et maintenant on se trouve avec une autre crise, une guerre en Europe, qui a un impact sur l'inflation, sur les prix pétroliers, l'énergie donc forcément le consommateur est plutôt frileux. Il est très prudent.", explique Valérie Van Walleghem, SETCA qui ajoute que la direction a clairement dit que s'il y avait reprise , la mesure serait arrêtée. Une mesure qui concerne au total quelques 700 personnes. 

Rien qu’à Liège, ce chômage temporaire de plusieurs mois touche une soixantaine de personnes.

Une mesure jusqu’à fin juin exception faite de la semaine du 2 mai au cours de laquelle tout le monde travaillera pour fêter les 125 ans du groupe.

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