Janis et Ana sont deux futures mamans qui se rencontrent à l’hôpital. Elles vont toutes les deux accoucher. Alors que tout pourrait les séparer, d'abord leur âge puis leur vécu, sans oublier leur désir d'enfant - Janis désire plus que tout son bébé avec cette grossesse tardive et Ana n'en veut pas -, les deux femmes vont se lier d'amitié. Deux destins de mères à vivre en parallèle, entre haine, amour et terribles secrets.
Pour son 22e long-métrage, le réalisateur espagnol Pedro Almodovar raconte une fois de plus, avec le même plaisir, une histoire de femmes (un double portrait de femmes), une histoire sur l'Histoire (sur fond de Franquisme et de ses fosses communes), une histoire de transmission, une histoire d'identité : une histoire aux multiples histoires.
Et comme toujours, chez lui, le film est gorgé de lumière, de couleurs et c'est beau. Certains pourraient dire que tout est trop beau et par conséquent superficiel. Mais quand on gratte un petit peu, quand on s'attarde sur les détails (à l'image du personnage de Janis qui est photographe), on va plus loin. C'est tordu comme les chemins empruntés mais c'est plus profond qu'on ne le pense. C'est du Almodovar, toujours aussi inspiré par Penelope Cruz, sublime dans ce nouveau film.