Or, le tableau global, déjà "dramatique", ne prend pas en compte l’impact de la hausse du prix de l’énergie et du coût de la vie et ne "reflète dès lors pas encore la réalité", épinglent les différents réseaux. "Les signaux que nous recevons quotidiennement du terrain sont particulièrement alarmants. Les gens se privent de besoins élémentaires (ils économisent sur la nourriture, le chauffage, les soins de santé…) mais ne peuvent toujours pas payer leurs factures", exposent-ils. "Les Fédérations des CPAS de Bruxelles et de Wallonie et l’Association des villes et communes flamandes (VVSG) signalent que les demandes d’aide auprès des CPAS, également par des personnes qui travaillent et appartiennent à la classe moyenne, ont très fortement augmenté ces dernières semaines", complètent-ils, craignant que de nombreuses personnes ne s’endettent.
Les gens se privent de besoins élémentaires […] mais ne peuvent toujours pas payer leurs factures
Tout en reconnaissant que les autorités ont déjà pris des mesures de soutien importantes, les réseaux de lutte contre la pauvreté les exhortent toutefois à en faire davantage en adoptant "des politiques structurelles qui s’attaquent aux causes de la pauvreté et de l’appauvrissement".
"Greffer ce combat à une transition écologique et fiscale résolument juste, c’est s’engager pour éviter un bain de sang social. Ainsi, nous appelons à la mise en place d'un travail audacieux centré en priorité sur un pacte logement-énergie qui prévoit des investissements massifs dans l'isolation des bâtiments, en commençant par les logements habités par les familles à faible revenu et issu de la classe moyenne", concluent-ils..