L’Union Saint-Gilloise au Soulier d’Or… comme en championnat : éternel dossard de Poulidor

L’Union est d’abord victime du mercato, puisque ses deux cadors de la saison écoulée (Casper Nielsen et Deniz Undav, 327 points ensemble pour le seul 2e tour 2021-22) se sont envolés durant l’été. Alors que côté brugeois, Simon Mignolet a pu marquer des points sur les deux tours (268+416)… et que d’autres élus (Hans Vanaken, Andreas Skov Olsen, Clinton Mata ou Noa Lang) sont également restés au bercail.

Mais surtout, dans ce prix individuel qu’est le Soulier d’Or, l’Union souffre de ce qui fait sa force sur le terrain : un gros collectif, où chacun tire à la même corde et rafle sa part de votes. Du coup, les points des votants se retrouvent éparpillés sur plusieurs têtes... Il y a quelques années, c’était le problème d’une équipe comme le Club Bruges qui tournait sur un excellent collectif mais manquait de stylistes… alors qu’un club comme Anderlecht capitalisait sur une ou deux stars. Le Sporting trustait ainsi les Souliers d’Or : c’était l’époque des Mbark Boussoufa, Vincent Kompany, Matias Suarez ou Dieumerci Mbokani par exemple.

C’est toute l’épineuse question des trophées individuels dans des sports collectifs. Mais sur le terrain, c’est souvent le collectif qui s’impose. Aux Unionistes de le prouver d’ici la fin mai…

Une consolation, déjà, pour les Jaune et Bleu : hier à Anvers aussi, ils ont tiré la floche de… premier club bruxellois. Car Anderlecht n’a raflé que 16 points sur l’année 2022… dont 12 pour le seul Joshua Zirkzee, envolé bien avant l’été. Zeno Debast et Yari Verschaeren sont repartis avec un petit point chacun… Autant que Frederico Ricca (OHL), trois fois moins que Mory Konaté (Saint-Trond) et… six fois moins que Laurens De Bock (Zulte Waregem).