Ces bombes, qualifiées d’incendiaires, correspondent à une définition très précise dans le protocole III de la Convention de 1980 sur les armes classiques (CCW), entré en vigueur en 1983. Ainsi, une "arme incendiaire" est définie comme "toute arme ou munition essentiellement conçue pour mettre le feu à des objets ou pour infliger des brûlures à des personnes par l’action des flammes, de la chaleur ou d’une combinaison des flammes et de la chaleur, que dégage une réaction chimique d’une substance lancée sur la cible. Elles peuvent prendre la forme, par exemple, de lance-flammes, de fougasses, d’obus, de roquettes, de grenades, de mines, de bombes et d’autres conteneurs de substances incendiaires".
Outre les brûlures, parfois jusqu’aux os, ces armes peuvent également provoquer des lésions respiratoires, des infections et entraîner des handicaps physiques et traumatismes psychologiques irréversibles. "Il n’est pas possible de contrôler l’endroit où elles tombent. Il est donc difficile de s’assurer qu’aucun civil n’est blessé", indique Dr Marina Miron, chercheuse au département des études de défense du King’s College de Londres interviewée par ABC.
C’est notamment à cause des dégâts humains sur les populations civiles que l’utilisation d’armes incendiaires larguées par voie aérienne dans les zones peuplées est interdite par le protocole III de la Convention de 1980 sur les armes classiques (CCW). En revanche, il autorise l’utilisation de modèles lancés depuis le sol dans certaines circonstances.
Ce Protocole a été ratifié par 115 Etats, dont l’Ukraine et la Russie, ce qui signifie qu’ils s’engagent à respecter ses stipulations.
La bombe utilisée dans cette vidéo est-elle l’une de ces bombes incendiaires ?
Pour y répondre, il faut d’abord savoir ce qui a posté cette vidéo, puis l’analyser.