Si " Lucky " n’est pas un " Dikkenek 2 ", établissez-vous un lien entre vos deux films ?
Il y a bien sûr un peu de mon univers toujours un peu décalé. Mais " Lucky " est un film à part entière, ni un " Dikkenek 2 ", ni la suite de " Dikkenek ".
Avec mon co-scénariste Mourad Dhoir, on s’est creusé la cervelle pour développer une histoire ni proche de lui, ni proche de moi, pour inventer quelque chose, pour trouver des gens atypiques… des cons, mais très touchants !
On ne rit pas à tout bout de champ comme dans " Dikkenek ", mais on suit des personnages et des femmes qui sont quand même assez modernes dans le style !
Dans votre film, les femmes ont le pouvoir…
Ce qui me plaisait en donnant le rôle principal à Florence Foresti, c’était de faire jouer à une femme un rôle de flic corrompu à un point que l’on avait rarement vu dans le cinéma et dans le cinéma français. Idem pour Corinne Masiero en nouveau riche aristocrate bien décalé chez qui un gamin aura eu la mauvaise idée de voler… et en plus, envoyé par Florence Foresti !
Comme " Dikkenek ", " Lucky " rassemble un nombre impressionnant d’acteurs
Être pour chaque scène en compagnie d’acteurs différents, c’est le plaisir que chaque jour soit un peu différent.
Réaliser un huis clos comme le " Dîner de Cons ", par exemple (un de mes films préférés) revient à passer, entre guillemets, 2 mois de tournage avec les mêmes personnages, dans les mêmes décors. De plus il faut faire en sorte que les plans soient différents et que les gens au final ne s’emmerderont pas en voyant le film… ça tient pour moi d’une prouesse !
La connerie, un thème récurrent chez vous. Un thème inépuisable ?
Oui, je pense ! À part dans " Go Fast " où je n’ai pas pu en faire grand-chose, j’ai pu le décliner dans les pubs que j’ai réalisées.
" La connerie c’est la décontraction de l’intelligence ", disait Serge Gainsbourg
C’est aussi " variations sur un même t’aime ", pour reprendre un célèbre titre de Serge Gainsbourg ?
Très bien dit ! (rires) … et très belle chanson !
Qu’est-ce qu’un bon film ?
Une bonne idée qui tienne la longueur. Ne pas faire trop long. Ne pas mélanger tous les univers et ne pas essayer de faire dix films en un.
Vous avez tourné en Belgique ?
Quelques scènes, seulement. C’est une co-production avec la Belgique, mais la France est majoritaire. Le film s’est donc tourné essentiellement en France. Et si c’est bien en France que le film a été tourné, j’ai fait en sorte que l’on ne sache pas vraiment où ! J’aime faire comme si ces univers n’existaient pas dans la réalité.
On sait juste que ce n’est pas la Côte d’Azur… ça se voit !
" Lucky ", un film qui porte bien son nom. Il a mis toutes les chances de son côté pour vous faire passer un bon moment… ne vous en privez pas !