Concrètement, les représentants de #LoveIsNotTourism entendent médiatiser leur situation à l’équilibre instable. A ce jour, seuls 8 pays européens autorisent la réunion de ces couples. Objectif ? Mettre la pression sur les autres, dont la Belgique, pour permettre aux couples non mariés, tenus à distance par les interdictions de voyager, de se retrouver. La Commission européenne elle-même encourage les Etats membres à mettre en pratique les retrouvailles.
Bref, des partenaires non mariés, engagés dans des relations dûment attestées, devraient pouvoir entrer dans l’Union européenne s’ils le veulent : alors pourquoi tant de frilosité ? " Il y a bien sûr la crainte des abus en tout genre ", analyse P.J., " il ne faut pas l’évacuer mais attention à ne pas non plus mettre tout le monde dans le même panier. Je redoute aussi que les ambassades voient nos demandes comme une charge de travail supplémentaire. Mais comment font les Allemands alors ou nos voisins hollandais ? Chez eux, pas le moindre problème !"
P.J. et sa compagne américaine connaisse les règles, la tentation de les contourner est forte mais assez vite tempérée : " Malgré les lenteurs administratives et les enjeux politiques que nous ne maîtrisons pas, nous sommes tenus de rester droits. On pourrait tricher, c’est vrai, en utilisant les failles du système Schengen. Mais nous ne le ferons pas. Ni ma compagne ni moi ne voulons enfreindre les règles d’un pays dans lequel on aurait envie de commencer une nouvelle vie. "