L’espace lounge de Classic 21 recevra ce 11 décembre le saxophoniste Kenny Garrett. Ce musicien d’exception reste l’un des meilleurs souffleurs de la jazzosphère contemporaine.
Aussi à l’aise dans le hard bop le plus complexe que dans le jazz le plus soyeux, capable d’une belle exubérance comme d’une profonde spiritualité, Kenny Garrett livre une musique jamais nostalgique, un jazz allant perpétuellement de l’avant, ainsi que ses pairs le lui ont toujours appris. Miles Davis, tout d’abord (Kenny fut le dernier à jouer aux côtés du légendaire trompettiste), qui l’adoube en déclarant n’avoir jamais été aussi impressionné par un saxophoniste depuis Coltrane. Après avoir été sous l’aile des derniers grands du jazz (outre Miles, il fut le protégé d’Art Blakey et de Freddie Hubbard), c’est maintenant lui qui transmet le flambeau, aussi à l’aise dans des contextes funk, rhythm’n’blues que pop. Garrett a à peine 20 ans qu'il jouait déjà avec le Duke Ellington Orchestra. En 1984, il enregistre son premier album solo en tant que leader. Depuis, il a enchaîné avec succès les enregistrements, passant avec une facilité déconcertante d'un hommage à John Coltrane à des compositions pop ou funk avec son ami Marcus Miller. Le nom de Kenny Garrett est associé à Sting, Michel Legrand ou Quincy Jones ou encore des légendes du jazz comme Art Blakey, Freddie Hubbard, Herbie Hancock, Marcus Miller, Al Jarreau, Chick Corea, John McLaughlin, Mike Stern, Robben Ford, Pat Metheny, John Scofield, Dianne Reeves. Mais c’est surtout, sa collaboration avec Miles Davis, dans les années 80, qui l’a fait connaître au grand public. Actuellement, il continue à explorer la tradition du jazz sur son dernier album " Sounds From The Ancesstors " mais en y incorporant d’autres musiques, soul ou africaines. Avec cet album, ce géant du saxophone se souvient de l'esprit des sons des ancêtres africains provenant des services religieux, des prières récitées, des chants des plantations, des chants yorubains et des tambours africains. Mais il rend également hommage à Roy Hargrove et à deux pionniers de la batterie - Art Blakey et Tony Allen - qui se sont tous tournés vers le passé pour influencer le son et l'évolution du jazz.