Avec l’essor du télétravail, mais également l’envolée des prix du carburant, pas mal de Belges utilisent moins leur voiture. Et pourtant, ils cherchent peu à faire des économies sur leur assurance auto, alors qu’il existe pas mal de possibilités pour diminuer le coût de ces assurances quand on roule peu (autour de 7500-10.000, voire 15.000 kilomètres par an). Une dizaine de compagnies d’assurances proposent des assurances "au kilomètre", mais elles remportent peu de succès, constate d’Els Blaton, la patronne de Corona Direct Assurances : "Il y a uniquement 16% des personnes qui ont réfléchi à changer d’assurance et uniquement un petit 10% qui ont effectivement fait le pas. Maintenant, ce n’est pas vraiment une surprise parce qu’on a fait une autre enquête il y a un an et demi, où on a constaté que plus de la moitié des Belges n’a jamais changé d’assureur jusqu’à maintenant. Il y a donc effectivement une inertie chez les gens pour faire ce pas".
Patrick Cauwert, CEO de Feprabel (l’association des courtiers en assurance) insiste sur le fait qu’il faut tout regarder dans un contrat d’assurance auto, et pas seulement le critère kilométrage annuel : "Au moment de la souscription du contrat, on regarde tous les paramètres, le kilométrage étant un paramètre, mais il y a plein d’autres paramètres : le comportement, s’il y a des jeunes conducteurs dans la famille, si c’est rural ou citadin, etc. Tout ça, ce sont des critères de segmentation qui font qu’on doit calculer la situation du client dans son ensemble, et pas toujours focaliser sur le kilométrage".