Avec ses paysages de lave, la vapeur de ses volcans, le sifflement de ses geysers et la chaleur de ses sources, l’Islande s’est imposée comme une destination phare de l’Europe du Nord. Oscillant entre terre de glace et terre de feu, c’est un pays de contraste. Catherine Buser nous propose de nous envoler pour un voyage au cœur de cette île lointaine de l’Atlantique nord, à la recherche de ses trésors musicaux. Si vous aimez les grands espaces et la tranquillité, alors vous ne résisterez certainement pas aux charmes de cette musique qui ne ressemble à aucune autre : elle puise son inspiration autant dans les paysages arides que dans les légendes nordiques, les fameuses sagas islandaises que les insulaires se racontaient pour passer le temps durant les longues nuits d’hiver…
Jon Leif est le père de la musique islandaise et l’un des premiers compositeurs à avoir puisé son inspiration dans les légendes de son pays. Il est né le 1er mai 1899 à Reykjavik et mort en 1968. Comme la plupart des compositeurs scandinaves il a d’abord quitté son île natale à l’âge de 17 ans pour aller étudier en Allemagne au conservatoire de Leipzig. Il y a obtenu un diplôme de chef d’orchestre, épousé une pianiste d’origine juive avec qui il aura deux enfants. Il rencontre un certain succès en Allemagne en tant que compositeur et chef d’orchestre. Il dirige les meilleurs ensembles de l’époque. En 1926 il part même en tournée avec le Philarmonique de Hambourg et sillonne la Norvège, les Îles Féroé jusqu’en Islande où il rencontre un vif succès. En 1933 l’arrivée au pouvoir des nazis le contraint à quitter l’Allemagne. Il se réfugie alors en Suède et à la fin de la guerre décide de retourner en Islande. C’est alors que commence un nouveau chapitre de son histoire qui le voit désormais se préoccuper du sort des artistes de son pays. Il fonde la société des compositeurs islandais dont il restera longtemps président. Surtout, il montre l’exemple en composant une musique profondément enracinée dans le folklore et les traditions islandaises.