Le gouvernement britannique a confirmé vendredi l'extradition du fondateur de WikiLeaks Julian Assange aux Etats-Unis, où il est poursuivi pour une fuite massive de documents confidentiels.
"En vertu de la loi de 2003 sur l'extradition, la ministre d'État doit signer une ordonnance d'extradition s'il n'y a aucun motif d'interdire l'ordonnance", a déclaré un porte-parole du ministère de l'Intérieur, confirmant que la ministre Priti Pratel a signé le décret d'extradition de l'Australien de 50 ans. "Dans cette affaire, les tribunaux britanniques n'ont pas conclu qu'il serait oppressif, injuste ou un abus de procédure d'extrader M. Assange. Ils n'ont pas non plus conclu que l'extradition serait incompatible avec ses droits humains, y compris son droit à un procès équitable et à la liberté d'expression, et que pendant son séjour aux États-Unis, il sera traité de manière appropriée, y compris en ce qui concerne sa santé", a souligné le porte-parole.
En première instance, un juge britannique s'était prononcé contre l'extradition de Julian Assange, estimant que ses problèmes de santé mentale lui faisaient courir un risque de suicide s'il était condamné et détenu dans une prison de haute sécurité aux Etats-Unis.
Mais cette décision a été annulée en appel après que les États-Unis ont donné certaines garanties, promettant notamment qu'il pourrait être transféré en Australie pour purger sa peine.