Les plans logements se sont succédé ces vingt dernières années. En 2005, le plan promettait trois mille cinq cents nouveaux logements sociaux. Un second en 2013 en prévoyait trois mille de plus. Plus de quinze ans après, seules mille sept cents ont été terminés, soit moins d’un tiers des deux plans cumulés. La secrétaire d’Etat bruxelloise (PS) en charge du logement, Nawal Ben Hamou en poste depuis 2019, a déposé en janvier dernier son plan d’urgence logement (NDLR : le plan est disponible en français à cette adresse) : "Les plans de mes prédécesseurs étaient des projets de construction de logements sociaux. Celui-ci ne lance pas de nouvelles constructions. Ma mission aujourd’hui est d’améliorer et de faire aboutir les plans précédents en utilisant de nouvelles méthodes. Mais pour augmenter significativement le parc de logements sociaux, il faut acheter massivement. Depuis fin janvier, huit cents logements privés nous ont été soumis."
Quatre communes dépassent le seuil de 10% de logement social sur son territoire (Anderlecht, Evere, Ganshoren et Watermael-Boitsfort). A l’inverse, dix communes sont en deçà des 6% (Auderghem, Etterbeek, Forest, Jette, Ixelles, Koekelberg, Saint-Gilles, Schaerbeek, Uccle, Woluwe-Saint-Pierre). Les communes sont assez disparates sur le sujet, mais malgré tout, la secrétaire d’Etat ne voit pas d’un bon œil d’éventuelles sanctions financières contre les mauvais élèves comme il en existe en Wallonie et en Flandre :" J’ai été à la rencontre des échevins et bourgmestre dans chacune des dix-neuf communes pour trouver un accord sur les projets déjà prévu sur leur terrain communal respectif. Je prône donc la concertation. Mais par contre, c’est vrai que les charges d’urbanisme sont aujourd’hui exclusivement consacrées à la construction des logements à finalité sociale dans les communes."