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"LIQUIDATION TOTALE" : une campagne publicitaire qui fait mal au personnel des magasins Makro

Le slogan est affiché partout dans le magasin

© Rtbf

A Alleur, le magasin Makro affiche une grande publicité avec un slogan : liquidation totale. La campagne vise à ramener des clients dans la chaîne de grands magasins qui est aujourd’hui en procédure de réorganisation judiciaire. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les travailleurs vivent difficilement cette campagne publicitaire de la part de leur employeur. Une reprise des magasins Métro est sur la table. Mais pour les 6 magasins Makro de Belgique et leurs 1400 travailleurs, les syndicats ne se font guère d’illusions. Ce sera sans doute la fermeture.

Pour Makro, la seule offre de reprise a été rejetée

La seule offre française de reprise vient d’être rejetée par le tribunal annonce aujourd’hui, le journal De Standaard. Alors que paradoxalement, la campagne publicitaire de Makro réattire les clients à Alleur.

Devant le magasin, un camion de livraison débarque des meubles de jardin… Les clients se bousculent presque à l’entrée. Partout dans le Makro, les affiches de promotion annoncent : liquidation totale. Pierre y travaille depuis plus de 30 ans comme réassortisseur : "c’est compliqué pour tout le personnel. Tous les jours, il y a des caissières qui pleurent. Dans le magasin, les gens depuis 7 heures 15, ils font la file à l’entrée et on doit gérer. On voit liquidation totale mais on ne se rend pas encore bien compte. C'est lourd. Il y en a qui ont 35 ou 40 ans de boîte et du jour au lendemain, ça va être terminé."

Le courrier publicitaire que José Bayon, délégué syndical au Makro d’Alleur, a reçu à son domicile
Le courrier publicitaire que José Bayon, délégué syndical au Makro d’Alleur, a reçu à son domicile © Tous droits réservés

On est liquidés ! On est bradés aussi, nous. On a été soldés

C’est à son domicile que le délégué syndical CNE José Bayon a reçu lui, le dépliant publicitaire de son employeur : "C’est la promo Makro "LIQUIDATION TOTALE" ! "On est liquidés ! On est bradés aussi, nous. On a été soldés : on ne va pas nous payer nos indemnités de rupture et c’est assez brutal pour nous autres de lire ça. C’est très dur, quoi !"

En manque d’information sur l’avenir du groupe Makro et Métro, les syndicats ont demandé la tenue d’un conseil d’entreprise extraordinaire.

Sur le même sujet : Extrait JT (20/12/2022)

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