A 3 ans, déjà, Lionel Lhote monte pour la première fois sur scène. Depuis le virus ne l’a plus lâché. Mais ce n’est pas tout à fait le fruit du hasard, comme le souligne, avec un clin d’oeil, celui qui aime à s’appeler " l’Obélix du Lyrisme belge ".
Son père lui donne des cours de chant à l’Académie de musique de Frameries tandis que sa maman dirige une chorale d’enfants. Le travail et la passion seront payants. Après des études aux conservatoires Royaux de Mons et de Bruxelles, Lionel Lhote obtient le Prix du Public au concours Reine Elisabeth en 2004.
Sa maison de Cœur, l’Opéra royal de Wallonie de Liège
C’est sur la scène liégeoise, où il chante des seconds rôles, que le solite débute sa carrière en 1998. Une riche et longue collaboration se dessine.
J’aime dire que je suis né à Liège
Très attaché à cette grande Maison, où son père a aussi chanté, il y endossera de beaux rôles : Fra Melitone dans la Force du destin de Verdi, Don Alfoso dans Cosi fan tutte de Mozart, Escamillo dans Carmen, Posa dans Don Carlos ou encore Amonasro dans Aïda ou encore le rôle-titre d’Hamlet …
Très actif en Belgique, il se produira aussi sur les grandes scènes internationales de Paris, de Londres en passant par l’Allemagne.
Quand le rideau tombe
Lionel Lhote n’est pas obnubilé par ses rôles. Dès qu’il quitte la scène, il s’adonne un peu au sport, et notamment à la marche et à l’équitation, une manière d’évacuer la pression.
Je suis un chanteur d'opéra qui n'aime pas aller voir des airs d'opéra .
Et ne lui parler pas d’aller se divertir à l’opéra, le soliste aurait l’impression d’aller au travail ! A ce spectacle, il lui préfère celui des formules 1 et le son de leur moteur vrombissant.
Néanmoins, s’il affirme avoir une vie comme Monsieur tout le monde, sur scène la magie opère, et la carrière du baryton n’est pas près de s’arrêter. Nous le retrouverons à l’ORW en juin dans Simon Boccanegra.