Cinéma

L’interview de Maya Vanderbeque, l’héroïne d' "Un monde" de Laura Wandel

Maya Vanderbeque à Cannes, au micro d’Hugues Dayez

© RTBF

Par Hugues Dayez

"Un monde" raconte la rentrée scolaire de Nora, qui rejoint l’école où se trouve déjà son grand frère, Abel. Mais très vite, la fillette est désemparée : elle découvre que son frère est victime de harcèlement de la part de ses camarades, et elle ne sait comment faire pour lui venir en aide…

La caméra de la réalisatrice ne quitte pas d’une semelle le personnage de Nora, interprétée par une jeune Carolo, Maya Vanderbeque, repérée parmi plus de cent candidates lors du casting. Maya avait neuf ans au moment du tournage, elle en a onze aujourd’hui… Les avis sont unanimes : elle crève l’écran dans un rôle difficile.

Comment a-t-elle vécu le tournage et comment s’est-elle préparée à ce rôle de petite fille tourmentée ? Les réponses dans son interview intégrale.

L'interview de Maya Vanderbeque, pour "Un monde"

Pour voir ce contenu, connectez-vous gratuitement

L’interview intégrale de Maya Vanderbeque après la présentation du film à Cannes

Maya, tu as découvert le film aujourd’hui, tu ne l’avais pas vu avant ?

Non, je ne l’avais encore jamais vu avant aujourd’hui.

Tu l’as tourné il y a deux ans…

Oui, c’est ça, je l’ai tourné il y a deux ans, quand j’avais 9 ans.

Et quel effet cela t’a fait de te voir 2 ans après le tournage, sur un écran immense comme ça ?

Ecoutez, je ne saurais même pas trouver les mots pour décrire ce que j’ai ressenti, c’était vraiment magnifique, et il y avait plein d’émotions…

Comment s’est passé le tournage avec Laura ? Est-ce que c’était parfois difficile ? Comment est-ce que tu as vécu cette expérience ?

Il y a eu des moments difficiles avec la canicule, et il y en a qui ont eu très chaud, il y a eu aussi des moments cool, mais sinon, ça va, c’était assez facile, il n’y avait pas trop de problèmes donc, voilà !

Laura te filme tout le temps, souvent en gros plan, avec toutes les émotions que tu peux avoir, comment est-ce que tu allais trouver ces émotions, quand tu devais être très émue, ou que tu devais pleurer ? Comment as-tu trouvé cela ?

Quand je devais être triste, il y a eu quelque chose qui s’est passé dans ma famille, et du coup, je m’aidais à repenser à ça… Je me suis aussi servie de ce que j’avais vécu en troisième année parce que j'avais vécu quelque chose de similaire, sauf que là je n’étais pas témoin, j’étais la personne qui se faisait embêter…

Donc, tu es allée chercher dans tes propres souvenirs pour créer ce personnage de Nora…

Exactement !

Maintenant, avec un petit peu de recul, qu’est-ce que tu retiens de ce tournage ? Entre le meilleur souvenir, le moment le plus chouette et le moment le plus difficile ?

Le moment le plus chouette, ce n’était pas pendant le tournage, c’était à la fête de fin de tournage, on était tous là, on n’était pas sur un plateau, on n’était pas dans nos personnages, on était vraiment tous réunis, on faisait la fête et vraiment c’était magnifique ! Et le moment le plus difficile, c’était la canicule, alors qu’on devait jouer un film qui se déroulait quand il faisait froid, à la rentrée.

Les scènes de natation, tu aimes bien la piscine ou bien c’est pas ton truc ?

Non, j’aime bien la piscine, vraiment, les scènes de natation font partie de mes scènes préférées parce que vraiment j’adore nager, mais bon, ça n’est pas ma passion pour autant.

Et avec le garçon qui joue ton grand frère, est-ce que vous vous voyiez beaucoup en dehors du tournage pour essayer de créer une complicité entre vous deux ?

Au début, on s’est vus, mais voilà, on n’habite pas dans la même région, donc c’est difficile de se voir et puis ça fait longtemps…

Mais sur le tournage ?

Sur le tournage, on avait une complicité, donc voilà…

L’expérience d’aujourd’hui, tu ne vas jamais l’oublier, avec tout le monde qui applaudit pendant longtemps… Est-ce que ça te donne envie de continuer dans le cinéma ?

Oui ! Même avant que les personnes n’applaudissent, rien que de participer au tournage, ça fait deux ans qu’on a tourné, et ça fait deux ans que j’ai le même projet, vouloir continuer le cinéma, et franchement, je suis fière de mon projet, toute ma famille me soutient, et je garde espoir que je réussisse !

Inscrivez-vous à la newsletter à la Chronique de Hugues Dayez

Chaque mercredi, recevez dans votre boîte mail la chronique du spécialiste Cinéma de la RTBF sur les sorties de la semaine.

Sur le même sujet

Articles recommandés pour vous