Ce réseau est de plus en plus critiqué par ses membres à cause du "personal branding" pas toujours intéressant. Au revoir la bibliothèque de CV et le contenu policé, bonjour l'autopromotion. Voilà comment on pourrait résumer le ras-le-bol qui monte sur LinkedIn.
Les gens utilisent de plus en plus "l’économie de l’attention", c’est-à-dire utiliser LinkedIn pour poster des informations de plus en plus personnelles. Jean Oliver Collinet explique : " Mon entreprise est morte, c’est triste un indépendant qui arrête à cause du Covid " c'était la description d'un post qu'il avait vu sur LinkedIn. La vérité est différente : la personne qui avait posté cette publication avait juste changé le nom de son entreprise et ainsi profité de vues supplémentaires! A l’heure actuelle, les gens postent du contenu pour avoir un maximum de vues, ils agissent un peu comme sur Instagram ou Facebook et postent tout et n’importe quoi.
Mais qu’est-ce que ça apporte d’avoir autant de vues ?
Cela permet de mettre la personne en avant et ça fonctionne surtout très bien quand on commente un post. Plus on commente, plus l’algorithme va mettre le post en avant et ce dernier va gagner en visibilité, on commence à monter dans le flux du réseau social.
Contrairement à Instagram, on ne peut être rémunéré sur LinkedIn
Le système de rémunération n’existe pas. "Cependant, on peut drainer de l’influence ou du trafic pour devenir influenceur professionnel ou encore drainer du public pour son entreprise." Explique Olivier Colinet.
L’avantage, c’est que cela apporte de la crédibilité, de la notoriété et donc cela permet la mise en avant d’une entreprise ou d’un indépendant.
Il est possible de communiquer de deux manières différentes : soit on décide de communiquer avec sa propre identité, soit via le compte de l'entreprise. Pour LinkedIn, la première façon est la meilleure puisque c’est comme cela qu’on gagne en visibilité.
Une augmentation croissante d’utilisateurs depuis quelques années
En novembre 2022, il y avait 867 millions de personnes qui utilisaient LinkedIn à travers le monde.
En Belgique, le premier million d'utilisateurs a été atteint en septembre 2011. Et le nombre n’a cessé de progresser : 2 millions en mai 2014, 3 millions en 2018 et enfin 4 millions en 2022, ce qui représente 0,46% d’utilisateurs à l’échelle mondiale.
Cette augmentation s’explique entre autre par la présence du Covid. Tout le monde était coincé chez soi, parfois seul, durant le confinement et la plupart des gens ont éprouvé la nécessité de recréer du lien dans un cadre professionnel. Cela explique également le grand nombre de posts personnels.
Une population qui fréquente LinkedIn dès 12 ans
Aux Etats-Unis, les jeunes peuvent trouver un job d’étudiant bien plus tôt que chez nous, donc une population très jeune utilise ce réseau social. C’est ainsi que de plus en plus d’étudiants se retrouvent sur LinkedIn.