Alors que les industriels font face à la hausse des coûts des matières premières, ils doivent aussi repenser leur consommation d’énergie compte tenu du contexte actuel. D’après les données de Réussir (France), la production des industries alimentaires est assurée à moitié par le gaz naturel. L’électricité n’arrive que dans un deuxième temps, représentant 35% de la consommation d’énergie utilisée. La vapeur ou encore le butane et le propane ne concernent qu’une infime proportion.
En prenant en compte les chiffres français pour 2019, l’industrie agroalimentaire la plus énergivore est celle qui concerne les produits laitiers.
Les usines de transformation du lait, de crèmes, de yaourts et autres beurres ont une facture énergétique nettement supérieure à celle de la sucrerie (761.286 tonnes équivalent pétrole) et de l’industrie des amylacées (728.632 tonnes équivalent pétrole), dont l’activité consiste à extraire l’amidon des végétaux, par exemple la fleur de maïs (maïzena).
Responsable de 14,5% des émissions de CO2 liées à l’activité humaine d’après les estimations de la FAO (Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), la filière de la viande arrive loin derrière dans la liste des industries les plus énergivores. Les usines qui produisent du chocolat, des plats préparés ou encore des bonbons la devancent (538.441 tonnes équivalent pétrole).
On notera tout de même que les productions d’aliments pour animaux sont particulièrement gourmandes en énergie, leur consommation étant estimée à 348.392 tonnes équivalent pétrole, soit beaucoup plus que les usines de poissons et de produits de pêche (42.526 tonnes équivalent pétrole) ou les chaînes de transformation des céréales (65.727 tonnes équivalent pétrole).