Accord sur rien tant qu'il n'y a pas d'accord sur tout, c'était le principe dont les syndicats d'ArcelorMittal attendaient l'application. Tout, c'est-à-dire, d'une part, le plan social lié à la fermeture du chaud à Liège et ses 314 prépensions promises ; et d'autre part, le plan industriel, les investissements et les perspectives d'avenir pour les lignes restantes dans le froid.
Après le préaccord sur le plan social, les syndicats pensaient donc entamer les discussions sur le plan industriel. Mais c'est le silence radio qui a suivi. Du moins jusqu'à ce courrier recommandé du 16 janvier.
Dans ce courrier, la direction disait que, faute d'une signature de la convention sur les prépensions ce lundi, elle ne s'estimerait plus tenue par ses engagements.
Inacceptable pour les syndicats qui ont rappelé à la direction l'exigence d'un accord global, mais qui lui ont aussi fait savoir qu'ils participeraient au conseil d'entreprise de ce lundi. Dans le même temps, ils ont cherché à alerter les politiques, singulièrement le ministre Marcourt pour qu'il convoque une réunion tripartite.
Martial Giot