Le président José Happart et le directeur général de l'aéroport Luc Partoune ont tous deux été renvoyé en correctionnelle. L'un pour trafic d'influence, l'autre pour détournement. Ce sont deux dossiers distincts, qui ont été joints, et ils vont vraisemblablement connaître des trajectoires divergentes.
Le directeur Luc Partoune a reçu une proposition de transaction de la part du parquet du procureur du roi. C'est prévu et c'est presque automatique, depuis que l'article 216 bis du code d'instruction criminelle a été modifié: en échange du paiement d'une somme d'argent, les poursuites pénales s'éteignent.
Selon nos informations, l'intéressé a accepté le principe et les négociations ne sont pas terminées sur le montant à débourser. C'est ensuite le tribunal qui devrait avaliser l'éventuel accord.
Du côté du président José Happart, c'est radicalement différent: il a opposé un refus catégorique. Il préfère un procès, au cours duquel il pense pouvoir démontrer la partialité de la justice liégeoise à son encontre. Il affirme disposer de documents, jusqu'ici non versés à la procédure, et qui établissent que l'expert-comptable, qui le charge, a outrepassé le cadre légal de sa mission.
Bien qu'il nie toute illégalité, il est soupçonné d'avoir usé de son influence pour favoriser des entrepreneurs de la région, en échange de la construction d'une maison pour une amie à un prix au rabais.
Aucune date n'est encore fixée pour que le dossier, ou le demi-dossier "Liège Airport" arrive devant un juge.
