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Libye : nouvelles indications de crimes contre l'humanité

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Par Belga

Les détentions arbitraires et disparitions forcées en Libye s'accompagnent régulièrement d'abus comme de la torture, selon les enquêteurs de l'ONU. Lundi à Genève, ils ont dévoilé de nouvelles indications sur des actes équivalant à des crimes contre l'humanité.

Dans son nouveau rapport, la Mission internationale d'établissement des faits sur la Libye affirme que ces enlèvements ou violations ont été "largement répandus". Des civils ont été arrêtés seulement pour être suspectés d'être proches avec l'une des parties au conflit libyen et sont détenus sans que personne ne sache où ils se trouvent pendant de longues périodes, selon elle. Certains d'entre eux n'ont pas été relâchés.

Les trois membres de la mission avaient déjà conclu en octobre dernier que les violences dans les prisons et contre les migrants constituaient de possibles crimes contre l'humanité. Depuis, ils ont également élargi leurs investigations à de nouveaux centres de détention.

Nous avons davantage de preuves

Ils ont identifié de nouveaux meurtres, cas de torture, viols ou encore persécutions de migrants par des acteurs étatiques, des milices ou des trafiquants. "Nous avons davantage de preuves", affirme le président de la mission, Mohamed Auajjar. Depuis octobre, des milliers de personnes ont été interceptées en mer et ramenées en Libye où elles font face à ces "conditions inhumaines", selon les trois enquêteurs.

Ils ont également poursuivi leur évaluation de la situation à Tarhouna, ville exposée à de nombreuses violences de 2016 à 2020, où plusieurs fosses communes avaient été identifiées. La mission a désormais des preuves de crimes de guerre contre deux individus au moins tués sur ce site.

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