Même des Casques bleus ont été grièvement blessés à bord d’un navire amarré dans le port, selon la mission de l’ONU au Liban.
Des secouristes, épaulés par des agents de sécurité, ont cherché toute la nuit des survivants ou des morts coincés sous les décombres.
Le dernier bilan officiel publié par le ministère de la Santé ce mercredi soir était d’au moins 78 morts et près de 4000 blessés. Les hôpitaux de la capitale, déjà confrontés à la pandémie de Covid-19, sont saturés.
"C’est une catastrophe dans tous les sens du terme", a déploré le ministre de la Santé, Hamad Hassan. "Les hôpitaux de la capitale sont tous pleins de blessés", a-t-il souligné, appelant à transporter les autres blessés vers des établissements de la banlieue.
Ressortissants belges sur place, deux morts et plusieurs blessés
"Il y a environ 2200 Belges enregistrés dans le large rayon autour de Beyrouth", a déclaré Karl Lagatie, porte-parole des affaires étrangères. "Ils ont tous été contactés hier soir par l’ambassade par SMS. Malheureusement, nous avons été informés qu’un compatriote a été tué dans l’explosion", a ajouté le porte-parole. Plus tard, nous avons appris qu’une deuxième victime belge était à déplorer. Dans le courant de l'après-midi, le gouvernement libanais a décrété l'état d'urgence pour une durée de deux semaines.
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Par ailleurs, l’ambassade de Belgique, située non loin de la zone portuaire où ont lieu les explosions a été "endommagée", a indiqué ce mardi soir le ministre des Affaires étrangères Philippe Goffin. Il a également informé que "deux collègues et deux membres de leur famille ont été légèrement blessés par des éclats de verre".
"L’ambassadeur est sur place pour évaluer les dégâts. Nous continuons à suivre la situation de près et sommes prêts à apporter de l’aide aux Belges présents sur place", explique encore le porte-parole des Affaires étrangères ce mercredi matin.
La Belgique exprime sa solidarité et est prête à offrir de l’aide
Ce mercredi, la Première ministre Sophie Wilmès a exprimé sa solidarité avec le Liban et indiqué que "la Belgique se tient aux côtés de Beyrouth".
La Belgique a indiqué, comme d’autres pays, qu’elle est également prête à offrir de l’aide humanitaire. Le ministre des Affaires étrangères Philippe Goffin s’est entretenu avec les autorités libanaises en place à Bruxelles mais aussi à Beyrouth.
La Belgique et l’Union européenne ont reçu une demande officielle d’aide de la part du Liban. "Nous aurons une réunion cet après-midi, nous allons analyser la situation avec les autres pays de l’Union Européenne pour coordonner notre aide", explique Philippe Goffin.
L’Hôpital des grands brûlés de Neder-Over-Heembeek pourrait aussi accueillir des victimes. L’idée d’envoyer une équipe de secours B-Fast est envisagée mais il est encore trop tôt pour décider, estiment les Affaires étrangères.
L’aide internationale s’organise
En attendant de savoir quel sera le rôle exact que pourra jouer la Belgique dans l’aide apportée au Liban, l’Union européenne va envoyer à Beyrouth une centaine de pompiers spécialisés pour aider les recherches dans la ville dévastée par deux explosions, et est prête à mobiliser une aide supplémentaire.
La France, elle, va envoyer un détachement de la sécurité civile et "plusieurs tonnes de matériel sanitaire" à Beyrouth.
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Les Pays-Bas ont aussi annoncé envoyer mercredi soir en soutien à la capitale libanaise une équipe de 67 pompiers, médecins et policiers spécialisés dans la recherche de victimes coincées sous les décombres.
En outre, l’Allemagne va envoyer une équipe de 47 secouristes pour aider à retrouver des survivants. Ils partiront "aujourd’hui (mercredi) si possible", a déclaré un porte-parole de l’Agence allemande fédérale de secours techniques (THW) à l’issue d’une réunion de l’unité de crise du gouvernement allemand.
Partout dans le monde, la solidarité internationale s'organise, les pays de la régions mais aussi Européens ont annoncé envoyer de l'aide médicale ou logistique, y compris Israël qui a appelé à mettre les divergences "de côté".