C’est la grogne, parmi les titulaires d’une "carte handicapé" qui veulent se garer près de l’hôpital du Sart-Tilman : depuis la récente mise en service des quatre étages d’emplacements supplémentaires, ils doivent payer, comme tout le monde. Ce n’est pas le cas dans d’autres établissements comme le MontLegia ou la Citadelle. Ce n’est pourtant pas illégal. Comme l’explique Anne-Catherine Geurts, la cheffe du service "logistique patients", "il n’y a pas d’obligation de gratuité pour les places PMR, mais simplement des obligations de dimension, de facilité d’accès, ou de distance ; et les nouveaux parkings ont coûté des millions : pour ne pas emprunter auprès des banques, pour garder notre capacité de financement de matériel médical par exemple, nous avons choisi de recourir à un système de concession, et c’est donc un privé qui gère le stationnement".
C’est, d’une certaine manière, une discrimination positive qui disparaît. Des exemptions existent pour plusieurs catégories de malades, et les critères, ce sont les pathologies et les lourdeurs de traitement : "la gratuité est accordée à tous les patients qui viennent en dialyse, trois fois quatre heures par semaine, ou qui viennent en clinique de jour en oncologie, ou qui doivent suivre des radiothérapies". Des choix qui sont justifiés par la fréquence ou la durée des visites. Le principe "un patient égale un patient" n’est pas compris partout de la même manière.