" Mais je n’ai jamais composé d’opéra féérique ! ", voilà ce que Mozart aurait rétorqué à Emmanuel Schikaneder lorsqu’il lui a proposé d’écrire la musique de " La Flûte Enchantée ". Une première pour Mozart qui va, grâce à ce Singspiel, se tourner vers un public beaucoup plus large. Si le compositeur travaille beaucoup et jouit d’une belle notoriété auprès des cours d’Europe et de la bourgeoisie, sa musique n’arrive pas facilement jusqu’au public populaire. Les opéras restent l’apanage d’une certaine classe sociale et, malgré la variété de ses compositions, les partitions de Mozart ne se vendent pas bien.
Il dispose pourtant de toutes les ressources pour toucher le cœur de tous et Schikaneder l’a bien compris. Ils raconteront donc ensemble l’histoire de Tamino et Papageno qui partiront sauver la princesse Panima, fille de la Reine de la nuit, des mains du terrible Sarastro.
C’est un voyage initiatique que nous racontent Mozart et Schikaneder, celui qui mène des ténèbres vers la lumière, de la solitude vers l’amour au prix d’épreuves. Elles seront autant d’étapes qui transformeront Tamino et ses amis en êtres accomplis.
Mozart et Schikaneder proposent un message qui prône l’élévation de l’esprit parfaitement en accord avec les valeurs de la franc maçonnerie dont ils furent tous deux membres. La Flûte Enchantée est d’ailleurs connue comme une boite à trésors pleine de références et de symboles liés à la franc maçonnerie. Les trois accords de l’ouverture de l’opéra en sont le premier exemple, ils rappellent les trois coups frappés par les aspirants à la porte du Temple.
La première allusion à l’envie de créer ce spectacle apparait en mars 1791 dans la correspondance de Mozart. Sept mois plus tard, l’opéra prend vie. Pour en savoir plus sur la façon dont les choses se sont passées, les trois épisodes sont à réécouter ici et le Théâtre Royal du Parc vous accueille aussi dès le 3 mars pour " Une flûte enchantée " qui raconte la création du dernier opéra de Mozart.
Plus d’infos ici : www.theatreduparc.be