Aucune étude approfondie n’a encore été effectuée sur le changement climatique et les risques croissants pour les alpinistes partant à l’assaut de l’Himalaya. Mais les grimpeurs ont remarqué que les crevasses s’élargissaient, que de l’eau dévalait sur des pentes auparavant enneigées et des formations plus nombreuses de lacs glaciaires. "Porter des crampons à neige sur une glace qui s’amincit et sur des rochers peut être particulièrement dangereux", a souligné l’alpiniste népalais Sanu Sherpa, 47 ans, qui a gravi deux fois les quatorze plus hauts sommets du monde.
"La couche neigeuse est beaucoup moins importante. Je crains que les montagnes ne soient que des rochers dans les prochaines générations."
Il devient de plus en plus difficile de prévoir l’évolution des glaciers et les risques d’avalanche augmentent. En 2014, un immense mur de neige, de glace et de rochers s’est effondré, tuant seize guides népalais sur l’Everest, un des accidents les plus meurtriers de l’Himalaya. "La météo est devenue plus imprévisible. Certaines années sont plus chaudes, d’autres plus froides", a déclaré un blogueur alpiniste Alan Arnette.