Dans le quartier des Marolles, au milieu des antiquaires, des galeries d’art et des magasins de mode vintage, se trouve un nouvel espace culturel atypique : " That’s what x said ". la bruxelloise Elisa Huberty et la française Rébecca Prosper en sont les deux enthousiastes cofondatrices.
Dès leur rencontre dans une école secondaire bruxelloise, elles imaginent un projet commun : une galerie d’art. Les années passent : Elisa part en Angleterre où elle étudie l’histoire de l’art et découvre le marché de l’art pendant 8 ans ; Rebecca, elle, fait aussi des études d’art avant de partir à la rencontre du milieu d’art parisien pendant trois ans. "Ces expériences nous ont permis de faire évoluer notre projet initial. Les galeries d’art sont déjà très nombreuses. En faire une de plus, ça n’allait rien apporter " explique Rébecca.
De retour à Bruxelles – leur ville de cœur, les deux amies se retrouvent et dirigent ensemble deux expositions consacrées au street art. " Le street art, c’est de l’art engagé, pas élitiste, accessible à tous. Cette forme artistique nous a permis de comprendre que ce qui nous intéresse vraiment, c’est l’art qui dit quelque chose " se souvient Elisa.
Un peu avant la crise sanitaire, leur projet se concrétise : elles conçoivent That’s what x said après avoir contacté différentes organisations militantes. Ce nom original vient d’une blague anglo-saxonne rendue populaire par la série américaine The Office : elle consiste à rajouter " c’est ce qu’elle a dit " (" that’s what she said ") lorsque quelqu’un énonce une phrase avec un double sens sexuel possible. " On a remplacé le she par le x pour marquer qu’on s’adresse à tout le monde. Le x peut être un artiste, un homme, une femme, même un événement. C’est donc se réapproprier une blague misogyne, tout en permettant à chacun de s’épanouir dans cet espace artistique " précise Rébecca.