Le premier gouvernement d'alliance entre un jeune mouvement populiste et un parti d'extrême droite a prêté serment vendredi dernier à Rome,
Après près de trois mois de tractations et de rebondissements inédits, même pour un pays rompu aux crises politiques, les populistes italiens ont finalement trouvé un compromis avec le chef de l'Etat, qui exigeait des garanties sur le maintien de l'Italie dans la zone euro.
Le feuille de route de ce "gouvernement du changement" tourne résolument le dos à l'austérité et aux "diktats" de Bruxelles, pariant sur une politique de croissance économique pour réduire la colossale dette publique italienne.
Il promet un abaissement de l'âge de la retraite, des baisses d'impôts draconiennes et l'instauration d'un "revenu de citoyenneté" de 780 euros par mois.
Alliance entre le M5S et la Ligue
Synthèse de deux philosophies politiques, il présente aussi bien la rhétorique du M5S sur l'environnement, les nouvelles technologies ou la moralisation de la vie publique que le tour de vis sécuritaire, anti-immigrés et anti-islam de la Ligue, alliée en Europe du Front national (FN) français, dont la présidente, Marine Le Pen, a salué l'arrivée de Matteo Salvini à l'Intérieur.
Ce gouvernement composé de membres du Mouvement 5 étoiles (M5S), de la Ligue (Lega, ex-Ligue du Nord – extrême droite) et de personnalités indépendantes devra se présenter en début de semaine prochaine devant le Parlement pour y obtenir la confiance.