Bruno Humbeeck, psychopédagogue et auteur de nombreux ouvrages sur l’éducation et la résilience, analyse le mécanisme de la rumeur. Pourquoi nous intéresse-t-elle ? Comment ne pas y céder ?
C’est souvent dans les cafés que se propagent les rumeurs, observe Bruno Humbeeck. "C’est le propre de l’homme de parler et d’échanger, même s’il n’est pas toujours certain et convaincu de la vérité de ce qu’il échange."
Or, la rumeur peut créer beaucoup de dégâts. Elle avilit autant celui qui la propage que celui qui lui réserve un trop bon accueil, affirme Bruno Humbeeck.
"La société est saturée d’informations. Finalement, on ne fait pas nécessairement le tri dans ce que l’on reçoit, parce qu’on n’est plus en mesure de le faire. Mais surtout, on va réserver un très bon accueil à tout ce qui frappe, à tout ce qui cogne, à tout ce qui exagère et à tout ce qui est consonant avec nos manières de penser le monde. Et donc forcément, on est tous complices du mouvement réalisé autour d’une rumeur et de son grossissement."