Quelque 200 travailleurs ont débrayé ce matin, à cause d’une prime non payée, qui récompense notamment la productivité et la sécurité du site.
C’est le ras-le-bol chez AGC Moustier. Alors que l’usine, spécialisée dans le verre pour bâtiments, engrange des bénéfices importants, la direction tergiverse pour octroyer une prime aux travailleurs. "Les engagements de la direction ne sont pas suffisants", estime Aurore Joly, secrétaire permanente CSC bâtiments-industrie et énergie. "Or nous sommes dans une période charnière : on sort d’une crise Covid durant laquelle les travailleurs ont été mis à forte contribution, les augmentations de salaire sont figées à 0,4% et maintenant les prix de l’énergie augmentent de manière fulgurante. Tout cela combiné engendre un ras-le-bol et maintenant l’entreprise ne respecte pas ses promesses”.
“On ne peut pas prendre Moustier en otage parce que Fleurus doit fermer”
Une rencontre a eu lieu hier soir avec les directions nationale et locale, durant laquelle AGC a déclaré ne pas avoir les moyens de payer la prime en question. “Quand il faut fermer l’usine de Fleurus on est dans un problème local, mais pour les primes l’entreprise choisit de fonctionner au niveau national”, regrette Aurore Joly. “On ne peut pas prendre Moustier en otage parce que Fleurus doit fermer”.
D’autres rencontres devraient avoir lieu entre direction et syndicats prochainement. En attendant, les travailleurs se relaient pour faire grève tout en assurant la maintenance de l’usine.