Pour 2021-2022, les salaires ne peuvent pas augmenter de plus de 0,4%, outre l'indexation. La première demande des représentants des travailleurs est que cette norme salariale de 0,4% n'ait plus de caractère impératif mais prenne à nouveau une valeur indicative, comme cela était le cas avant la révision de la loi en 2017.
"Il n'y avait aucune raison de tourner le dos à ce principe indicatif à l'époque. Les bénéfices des entreprises et les dividendes ont augmenté de façon drastique depuis 2017", souligne Mario Coppens, président du SLFP.
"On a bricolé pour trouver des chiffres qui permettraient de tomber sur ce pourcentage magique de 0,4%, une marge qui correspond à 13 euros brut par mois pour le salaire médian", explique Marie-Hélène Ska. La responsable du syndicat chrétien rappelle que des primes corona ont été distribuées aux travailleurs de nombreuses entreprises. "On a trouvé de l'argent à ce moment-là. Pourquoi faut-il tant chipoter alors que, là où c'est possible, il est envisageable de négocier des salaires décents?"
"Dans un très grand nombre d'entreprises, des capacités existent pour négocier au-delà du carcan prévu", ajoute Thierry Bodson, président de la FGTB/ABVV. "Les bénéfices après impôts augmentent de façon considérable pour bon nombre d'entreprises, pas uniquement pour des sociétés du Bel 20, mais pour beaucoup d'autres faisant partie de multiples secteurs."