Les syndicats appellent la Flandre le fédéral à fermer le secteur des titres-services

Les syndicats appellent la Flandre le fédéral à fermer le secteur des titres-services

© DIRK WAEM DIENSTENCHEQUE TITRES-SERVICES - BELGA

Le front commun syndical lance vendredi un appel à la Flandre et au gouvernement fédéral de fermer le secteur des titres-services dès maintenant en raison de la crise du coronavirus et des risques encourus par ces travailleurs. FGTB, CSC et CGSLB veulent également qu'un salaire leur soit garanti. Cela alors que la Wallonie et Bruxelles ont déjà demandé une telle fermeture et que la fédération des employeurs Federgon s'est ralliée à cette requête.

Depuis le début de la crise, beaucoup d'entreprises de titres-services ont décidé elles-mêmes de suspendre leurs activités. Selon les estimations, plus de 80% du secteur est ainsi déjà à l'arrêt. Mais le gouvernement flamand fait obstacle, déplore le front commun syndical, qui en demande la fermeture complète.

Les différents gouvernements régionaux doivent par ailleurs garantir le salaire des travailleurs avec les budgets régionaux destinés à ce secteur, estiment les syndicats. "Il s'agit de fonds que le gouvernement aurait de toute façon versés pour les salaires des travailleurs. Le but ne peut pas être que le gouvernement flamand économise de l'argent sur le secteur grâce à cette crise, et que les travailleurs retombent sur une indemnité de chômage temporaire qui s'élève en moyenne à moins de 500 euros", ajoutent-ils.


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De nombreuses entreprises déclarent maintenant du chômage temporaire économique ou pour force majeure. Même si celui-ci est passé de 65 à 70% du salaire brut plafonné, c'est loin d'être une solution tenable pour les aide-ménagères, qui perçoivent un salaire très bas et ont généralement très peu de réserves, analysent la FGTB, la CSC et la CGSLB.

Environ 140.000 travailleuses sont actives dans les titres-services, qui comptent sur plus d'un million d'utilisateurs, dont un quart dans la tranche des plus de 65 ans, situent ces organisations. "Le risque sanitaire est donc réel. Ajoutons à cela le fait que de plus en plus de clients sont chez eux, en raison du télétravail ou pour garder leurs enfants et on comprend vite l'urgence."

"Les différents gouvernements doivent avoir conscience qu'à situation inchangée, nous courons tout droit vers une catastrophe sociale sans nom", conclut le front commun, qui demande aux ministres régionaux de se concerter afin d'obtenir une solution fédérale.

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