Il y en a pour toutes les envies ciné : auteur ou grand public, rires ou larmes, vous avez le choix. Côté comédie française, ce n’est pas le meilleur film de la semaine mais je l’ai regardé tout de même avec beaucoup de plaisir et de tendresse : ''Mes Très Chers Enfants'' avec Josiane Balasko et Didier Bourdon.
L’histoire d’un couple de parents retraités attristés du manque de visites de leurs grands enfants. Ils ont une idée totalement farfelue pour leur donner envie de venir faire un petit coucou plus souvent : ils vont leur faire croire qu’ils ont gagné au Lotto ! Évidemment, les voilà empêtrés dans une série des mensonges en cascade et de quiproquos indétricotables. ''Mes Très Chers Enfants'' est une comédie française sympatoche, comme on en voit beaucoup mais qui fonctionne grâce à son casting avec le duo Balasko/Bourdon, deux rois du tempo comique, leur couple est irrésistible et puis les valeurs véhiculées sur l’importance d’être tendres avec nos parents sont plutôt touchantes.
Côté émotion, la sortie de ''Spencer'', un drame psychologique consacré à Lady Di.
Attention, ce n’est pas un biopic classique qui reviendrait sur le destin de la princesse Diana, non, ici c’est du cinéma d’auteur introspectif et assez radical dans sa forme. Le parti pris est de nous montrer 3 jours particuliers dans la vie de Diana, un point de bascule lors du noël royal en 1991. Une réunion de famille où Diana n’est pas la bienvenue. Rejetée, Épiée, soumise à une étiquette stricte, la princesse de Galles perd pied dans ce sinistre carcan. C’est un tournant dans sa vie puisque c’est à cette époque qu’elle prend la décision de demander le divorce, de renoncer à ses rêves de couple et de famille unie. C’est Kirsten Stewart qui incarne Lady Di, elle s’en sort formidablement bien, elle incarne parfaitement la détresse d’une femme autant isolée qu’aliénée. Elle vient d’ailleurs d’être nommée aux Golden Globes pour sa performance, le mimétisme est bluffant ! ''Spencer'' ne ressemble pas à une production grand public de consommation courante. L’atmosphère introspective étire les scènes et le temps, ça peut agacer parfois. Le plus marquant, le plus intéressant, c’est l’originalité du point de vue sur un destin tant de fois mis en images. Je le conseille aux cinéphiles qui n’ont pas peur des longueurs, ni des langueurs… Je note aussi l’excellente partition musicale bien suffocante signée, Jonny Greenwood, le guitariste de Radiohead. Il est hypersollicité par le milieu du cinéma, il vient d’être nommé aux Golden Globes lui aussi, pas pour la musique de ''Spencer'' mais pour celle de ''The Power Of The Dog'', le western de Jane Campion !