Vendredi dernier, 11h. Nadia El Haouzi arrive avec son fils aux urgences d'Erasme. En cause: une série de malaises attribués à une opération gynécologique subie l'an dernier. La salle d'attente est quasiment pleine. Une infirmière prie Nadia de patienter; mais les heures passent et Nadia s'impatiente et nous raconte "qu’elle a attendu jusqu’à 16h30 et chaque fois on répond à son fils qu’elle sera la prochaine patiente et rien n’y fait". Arrivé entre-temps, son mari, Alain Moucheron, a tenté d’accélérer les choses: "Nous sommes allés au service de gynécologie pour avoir de l’aide mais il n’y avait pas de gynécologue de disponible, c’est pour cela qu’on est parti au CHR de Soignies".
C'est une infirmière-urgentiste qui examine le patient et établit l'ordre de priorité d'admission, explique le chef des urgences d'Erasme. Mais ce dernier, le docteur Christian Melot reconnaît que le temps d'attente peut être long certains jours et que le service est confronté à plusieurs problèmes : "une augmentation de demande des gens qui ont recours aux services des urgences pour des problèmes médicaux qui ne sont pas nécessairement urgents, à ajouter à la réduction d’effectifs ".
Ajoutons enfin les périodes d'épidémies, comme la grippe, et la situation devient difficile à gérer pour un service qui l'an dernier, a soigné 44 000 patients en urgence. Seule une quarantaine de plaintes a été introduite.
Jean-Claude Hennuy