Le "patron" de l'armée, l'amiral Michel Hofman, a lancé un appel à tous les officiers et sous-officiers afin de venir renforcer rapidement le Service général de renseignement et de sécurité (SGRS, les renseignements militaires).
Ce service a été mis en cause pour le non-suivi d'un militaire d'extrême-droite, le caporal-chef Jürgen Conings, en fuite depuis plus de deux semaines.
"Je confirme le manque chronique de personnel au SGRS", a reconnu mercredi la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder. Selon elle, pour parer au plus pressé, le chef de la Défense (Chod) a lancé un appel interne pour renforcer le service de 81 personnes. Mais il s'agit d'un déplacement interne à la Défense et non "une solution structurelle", a-t-elle expliqué.
L'amiral Hofman souligne que ce renforcement du SGRS "s'inscrit pleinement dans mes (ses) priorités fixées précédemment". Mais il doit être "accéléré" pour le bon fonctionnement de la Défense ". Le Chod souligne toutefois vouloir procéder "de manière contrôlée et raisonnée" dans ce message daté de mardi et dont l'agence Belga a obtenu une copie.
C'est pourquoi il a lancé cet appel à tous les officiers et sous-officiers des forces armées. Le SGRS recherche des analystes pour la production de renseignements dans les domaines politico-militaire, Cyber, MR (ressources matérielles), air, naval et CBRN (chimique, biologique, radiologique et nucléaire), des sous-officiers documentalistes pour l'exploitation d'informations, des sous-officiers pour la collecte d'informations personnelles (à Evere et dans les provinces).
Le service veut aussi s'adjoindre des sous-officiers "branche 3" pour appuyer les opérations du SGRS, des officiers et sous-officiers pour la sécurité militaire et enfin des officiers et sous-officiers de la filière de métier CT (Télécommunication & Programmation).