Cette décision survient quelques jours après le meurtre d'un musicien antifasciste par un membre présumé du parti néonazi, qui a consterné l'opinion publique.
Le ministre de l'Ordre public Nikos Dendias a également demandé la levée de la protection policière dont bénéficient les 18 députés et les locaux de ce parti, jusqu'à ce que la justice se prononce sur les violences imputées à Aube dorée.
Aube dorée est à l'origine de nombreuses violences contre des immigrés, des hommes politiques et militants de gauche, et bénéficie jusqu'ici de la quasi impunité et de la tolérance des autorités.
Jeudi, M. Dendias avait ordonné le transfert d'une trentaine de dossiers sur des violences présumées d'Aube dorée au procureur de la cour suprême Efterpi Goutzamani en vue d'accélérer les enquêtes sur ces affaires. Le ministre s'était aussi engagé à renforcer les dispositions du code pénal sur "les organisations criminelles".
Pour sa part, Mme Goutzamani a appelé ses collègues à faire avancer l'instruction sur ces dossiers et a demandé des détails sur le témoignage anonyme d'un ex-militant d'Aube dorée publié vendredi dans le quotidien grec Ethnos, où il explique la structure des "milices d'assaut" constituées par ce parti pour attaquer des immigrés, en particulier des Pakistanais.
Ces décisions ont été prises alors que le gouvernement se trouve sous pression pour agir contre Aube dorée, dont un membre présumé Yorgos Roupakias, a été arrêté dans la nuit de mardi à mercredi, accusé d'avoir assassiné Pavlos Fyssas, un musicien antifasciste de 34 ans dans le quartier populaire de Keratsini, une banlieue sud-ouest d'Athènes.
AFP