Si les entreprises prennent de plus en plus conscience du moral en berne de leurs salariés, elles sont confrontées à un problème de taille pour y remédier. Les troubles psychologiques restent encore incompris, voire tabous.
Les personnes malades ont souvent peur et honte d’en parler, particulièrement à leurs collègues ou à leurs supérieurs hiérarchiques.
Quatre employés américains sur dix disent que leur direction ne sait pas qu’ils souffrent d’anxiété. Ils sont presque autant à cacher leur dépression à leur employeur (38%).
Ce silence les empêche de prendre du temps pour eux, ce qui vient renforcer leurs souffrances psychologiques initiales. Seuls 14,4% des Américains interrogés jouent franc jeu avec leur manager quand ils doivent s'absenter pour prendre soin de leur santé mentale. En comparaison, ils sont 25,6% à poser des jours de congé en prétendant souffrir d’une affection ordinaire (rhume, grippe, angine, gastro-entérite...) et non de troubles psychiques et 31,6 % à continuer de travailler malgré tout.