Vous croyez peut-être qu'il existe des sports réservés aux hommes, aux vrais. Détrompez-vous. Même le rugby, avec ses mêlées rugueuses et ses placages vigoureux, compte des équipes de filles. Il en existe une à Liège depuis trois ans. Et le photographe Stefan Wasser a suivi ces dames lors de leurs entraînements, sous la pluie parfois, dans la boue souvent.
Il montre ses meilleurs clichés, pour sortir des clichés justement, à partir de ce samedi, pendant les mois de janvier et février, à la galerie Ouverture, au théâtre Le Moderne, sur les hauteurs de Sainte-Walburge: "J'ai commencé à les suivre en février, pendant les entrainements, en soirée, et pour un photographe, l'éclairage artificiel ajoute une dimension dramatique; c'est en partie des images de sport, mais ce sont également des photographies sociales. Ce qui m'intéresse, c'est ce qui se passe entre les joueuses, la camaraderie, la passion, la souffrance des fois, l'effort; c'est vrai qu c'est un sport brutal à la réputation virile, il faut savoir encaisser... mais ces filles, elles assument et elles sont très fières de ce qu'elles font, et c'est admirable..."
Stefan Wasser est un autodidacte de la photographie. Son métier, c'est de jouer de la contrebasse à l'opéra. Il n'en n'est pas à sa première exposition, loin de là. Il a travaillé sur les chanteries de coqs, ou encore sur les majorettes, avant de se consacrer aux pionnières de l'ovalie au féminin.