Regard sur

Les réseaux sociaux sont-ils responsables de la montée des extrêmes ?

© Miguel Sotomayor

Ce lundi 8 mai sur La Trois, Hélène Lam Trong interroge le phénomène de la haine en ligne à travers les témoignages des internautes qui l’alimentent.

Si au départ les réseaux sociaux étaient pensés comme des lieux de partage et d’ouverture sur le monde, fort est de constater qu’ils sont à présent le déversoir de la haine de nombreux internautes, se défoulant sur ces plateformes comme sur un punching-ball après une journée difficile. Injures, racisme, sexisme, homophobie… Certains se permettent des propos d’une violence inouïe sous couvert d’anonymat.

D’où vient cette colère et comment peut-on l’endiguer ? C’est ce que s’efforce de déterminer Hélène Lam Trong à travers "Les réseaux de la colère", un documentaire revenant sur l’origine de la haine en ligne et ses conséquences sur le monde d’aujourd’hui. Pour ce faire, elle est allée à la rencontre des premiers concernés : ceux qui, derrière l’écran de leur ordinateur, s’autorisent à déverser quantité d’insultes au nom de la liberté d’expression.

Internet et la désinformation

À sa création, Internet n’avait pourtant pas vocation à devenir le réceptacle de toute cette colère. Son but premier était de favoriser l’accès à la connaissance, en mettant à disposition de tous une encyclopédie gigantesque, à faire pâlir de jalousie Voltaire et toute sa clique.

Mais dans les faits, beaucoup d’informations circulant sur internet ne sont pas fiables, bien qu’elles soient souvent crues sans être vérifiées. Repartagées en boucle, elles peuvent alors être le moteur d’un engrenage impossible à arrêter. Conscients du pouvoir qu’ils détiennent entre leurs mains, certains vont même jusqu’à manipuler les informations qu’ils diffusent pour orienter les réactions des internautes.

Extrémisme et polarisation de la société

Qu’elle soit volontaire ou involontaire, cette désinformation sur internet n’est pas sans conséquence, puisqu’elle va de pair avec l’apparition d’idéologies extrémistes sur les réseaux sociaux. Poussés les algorithmes, ces contenus confortent en effet ceux qui les consomment dans les sentiments de colère et de révolte qu’ils éprouvent.

En parallèle, on assiste également à une polarisation de plus en plus forte de nos sociétés occidentales. L’entre-deux, la nuance tend à disparaître, au profit d’opinions plus radicales, condensées dans un tweet à 280 caractères ou dans une vidéo TikTok de 30 secondes…

Face à ce triste constat, Hélène Lam Trong pose alors deux questions : "quelle responsabilité portent les réseaux sociaux dans ce phénomène ?" et "est-il encore possible d’endiguer la violence virtuelle sans nuire à la liberté d’expression ?"

La réponse dans "Les réseaux de la colère", ce lundi 8 mai à 20h35 sur La Trois et  sur Auvio pendant les 3 mois suivants la diffusion.

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