Les relations sentimentales sur le Web ne répondent pas aux mêmes règles que les rencontres dans la vraie vie, et le passage à la réalité peut être parfois décevant.
Il est vrai qu’on peut avoir conversé des semaines avec quelqu’un virtuellement et être déçu lors d’une rencontre dans le réel. La raison est simple, on est coupé des phéromones, de tout ce que dégage une personne en vrai, de sa voix, de son odeur, de sa façon de bouger… Tout peut avoir collé en théorie et s’effondrer dans le champ de la réalité. Or, au début des rencontres par internet, il y a 15 ans, on conversait sur les sites un peu comme si on s’écrivait des correspondances. Il pouvait même se passer des mois avant que les personnes franchissent le pas de la rencontre. Ça fonctionnait pour les gens très cartésiens mais pour ceux plus instinctif, ça s’apparentait quand même à faire les choses à l’envers. Et, après des mois de discussion, c’était assez compliqué de renoncer même si la personne ne nous transcendait pas en vrai. Il y avait déjà une forme d’engagement quelque part comme le souligne Ann.
L’ère zapping via Tinder, Happn.
Là, il n’est plus question de s’échanger de longues correspondances. C’est physique tout d’abord puisqu’il faut le fameux match et ensuite, on se rencontre très vite. Ça passe ou ça casse, pas de prise de tête, on ne s’embarrasse plus du tout de contraintes. Ça va vite, on ne prend pas le temps de s’embêter avec quelqu’un qui ne convient pas tout à fait à nos fameux critères.
Le retour en force des agences matrimoniales
Parallèlement à ça et depuis le confinement, il est un véritable revival des agences matrimoniales comme le souligne Ann. La journaliste Marina Laurent disait ceci dans l’écho du mois de septembre :
"Si le Covid est une catastrophe sanitaire, économique et sociale, son impact est encore plus durement ressenti par les célibataires, les isolés ou les divorcés. L’opportunité est donc là pour les agences de rencontres. Pour celles que nous avons contactées, le constat est le même : les inscriptions ont triplé et le chiffre d’affaires du mois de septembre est trois fois supérieur à celui de janvier. Un véritable "déclic Covid" pour ceux qui, enfermés seul chez eux durant deux mois, ont eu le temps de réfléchir sur leurs choix de vie".
Une situation comme celle que nous vivons rappelle le côté plus éphémère de nos existences et nous a confrontés à la solitude. Certaines personnes habituées des aventures ont peut-être décidé de se fixer.
Pour l’amour durable, le Covid a du bon les amis ! Tout sera forcément plus sérieux, plus intense, on va prendre plus soin les uns des autres.
Petit message d’espoir donc :
Et si les rencontres amoureuses, c’était idyllique dans l’ère après-covid ?
Vive l’amour.
Ann Vandenplas