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Les rassemblements de plus de cinq personnes interdits pendant deux mois dans le quartier de la gare de Mons

© RTBF

Par Charlotte Legrand avec Maïté Warland

Un nouvel arrêté entre en vigueur ce lundi. Il n’autorise plus les rassemblements. Une mesure de plus, dans un quartier sous tension. Le 13 juillet, il était le théâtre d’un violent règlement de comptes. Deux coups de feu avaient retenti dans le quartier. Un peu plus tôt une bagarre au couteau avait éclaté dans les rues adjacentes. Les autorités communales disent vouloir "nettoyer le quartier".

En pratique, le regroupement de plus de 5 personnes est désormais interdit. En vertu de cet arrêté, les services de police peuvent également effectuer des activités de surveillance et des contrôles systématiques à la fois des véhicules et de leurs occupants (contrôle d’identité) ainsi que des personnes se trouvant sur la voie publique dans le périmètre du quartier de la gare. Certains établissements pourront également faire l’objet de descentes policières. Ce dispositif durera deux mois (jusqu’au 30 septembre), avant d’être évalué et éventuellement prolongé.

"L’objectif est clair et assumé : je veux nettoyer l’axe de la gare des trafics et déployer une politique de harcèlement à l’égard de ceux qui n’ont rien à faire dans cette partie de la Ville ", précise le bourgmestre Nicolas Martin dans un communiqué. "Ce sont (des) mesures fortes, mais je veux donner à la police tous les moyens possibles pour rétablir une situation normale dans ce quartier".

Ces nouvelles mesures s’ajoutent à d’autres dispositions, prises depuis le 13 juillet dernier. Les policiers sont plus nombreux aux abords de la gare. Certains dépendent du groupe spécial d’intervention de la police montoise, d’autres font partie de la brigade canine. "86 personnes et 19 véhicules ont été contrôlés et une dizaine de PV rédigés", annonce la ville de Mons.

Insécurité autour de la gare de Mons

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"J’ai peur de passer dans cette rue le soir"

Les riverains de la gare rencontrés ce dimanche matin se disent heureux de cette décision.

"Je reviens parfois de chez ma fille plus tard dans la journée", nous explique une dame, "mais s’il fait noir, je ne passe pas par cette rue, je préfère prendre un taxi."

Les commerçants du quartier sont aussi soulagés. Pascal Mangiacotti, cafetier : "Il y a beaucoup de va-et-vient, de trafics en tous genres. On avait régulièrement des menaces. Je suis rassuré de cette décision de la commune. Il fallait intervenir."

Angélique est vendeuse dans un snack en face de la gare, elle aussi subissait des moments délicats : "Surtout en tant que femme, on sent un danger supplémentaire. Ces personnes sont parfois agressives et c’était difficile de les mettre dehors de l’établissement quand elles manquaient de respect à d’autres clients, ou à nous."

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