Namur

Les propriétaires de poulaillers mobiles se regroupent pour défendre leurs spécificités

Les poulaillers mobiles permettent aux poules de pâturer d’une prairie à l’autre

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Par Stéphanie Vandreck, Nicolas Lejman

Ils sont apparus un peu partout dans nos campagnes. En quatre ans, une soixantaine d’éleveurs ont fait l’acquisition de poulaillers mobiles. Ces poulaillers équipés de roues peuvent accueillir jusqu’à 200 poules dans le but de les faire pâturer d’une prairie à l’autre et ainsi garder une qualité d’œufs constante. "Un poulailler mobile est déplacé toutes les semaines, explique Béatrice Lavoix, éleveuse à Vedrin. L’idée est que les poules aient chaque semaine de la nouvelle herbe et de nouveaux petits vers à picorer". L’objectif est également d’éviter les salissures. "Quand il n’y a plus rien qui pousse, les poules doivent aller plus loin, patauger dans de la boue et ne se plaisent pas là où elles sont", ajoute Christian, son mari.

Béatrice Lavoix s’est lancée en décembre dans l’élevage en poulailler mobile à Vedrin
Béatrice Lavoix s’est lancée en décembre dans l’élevage en poulailler mobile à Vedrin © N. Lejman

Des consommateurs prêts à mettre le prix

Des poules plus heureuses et des œufs de meilleure qualité, plus savoureux selon les connaisseurs, voilà les principales raisons du succès de ces poulaillers mobiles. Les consommateurs sont de plus en plus friands de ces œufs "de pâturage" et sont prêts à y mettre le prix. Soit en moyenne trois euros la boîte de six, ce qui est près du double du prix des œufs bio industriels. Pas étonnant dès lors que les éleveurs s’y soient mis. On compte aujourd’hui une centaine de poulaillers mobiles en Wallonie. Une cinquantaine de détenteurs sont référencés et élèvent en bio comme en conventionnel.

Un poulailler qu’on peut déplacer d’une prairie à l’autre
Un poulailler qu’on peut déplacer d’une prairie à l’autre © N. Lejman

Les pouvoirs publics, les autorités ne connaissent pas ce mode d’élevage

La filière souhaite donc s’organiser. C’est pourquoi elle vient donc de se fédérer au sein d’une asbl. "Les pouvoirs publics, les autorités ne connaissent pas ce mode d’élevage, déplore Daniel Collienne, un des premiers à s’être lancé en Wallonie. Il y a donc des règlements qui ne sont pas adaptés. On veut se donner un poids dans les négociations futures et se concerter sur les problèmes que l’on peut rencontrer". Les éleveurs souhaitent ainsi partager leurs expériences. Ils veulent également s’accorder sur les prix de vente de leurs œufs et leur promotion. Mais aussi mieux cadrer ce mode d’élevage en plein essor.

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