Les prix flambent dans les supermarchés : presque 20% d'augmentation en un an

Le prix du caddie moyen a augmenté de 75 euros par mois

Au rayon des hausses notables, les produits laitiers se hissent aussi relativement haut dans la liste avec 24% d'augmentation en général. Le prix du gouda a par exemple flambé de 37%, celui du beurre de 33% et celui du lait demi-écrémé de 32%. 

Les légumes, la viande et l'épicerie ont, eux, augmenté de 18% en moyenne. 

En tout, le caddie moyen d'un ménage de deux personnes atteint désormais 488 euros par mois, soit 75 euros de plus qu'il y a un an. 

Face à ces augmentations, Test-Achats prône un comportement pro-actif de la part des ménages. "Il faut vraiment comparer les prix au litre, au kilo plutôt que se fier au prix global pour éviter les maxi-packs faussement intéressants" conseille Julie Frère. "Le mot d'ordre, c'est prendre le temps de comparer". 

Les raisons de la hausse de prix 

Mais comment expliquer toutes ces augmentations de prix ? Pour Pierre-Alexandre Billiet, CEO de Gondola, revue spécialisée dans la distribution, les raisons sont simples : "Les supermarchés augmentent leurs prix à cause du coût de l'énergie et du coût de l'emploi, qui est de plus en plus important. En Belgique, les employés coûtent 20 à 25% de plus qu'aux Pays-Bas par exemlpe". 

Etant donné tous ces facteurs, 18% d'augmentation, ce n'est pas tellement !

"Par ailleurs, on a une inflation supérieure aux pays limitrophes. Etant donné tous ces facteurs, finalement, 18% d'augmentation en moyenne sur le prix des courses, ce n'est pas tellement" ajoute-t-il. 

La réaction des consommateurs 

Face à ces hausses de prix en cascade, le comportement des consommateurs a remarquablement évolué. Une étude d'iVox montre qu'un Belge sur quatre a changé de supermarch. De plus en plus de consommateurs combinent également différents magasins, à la recherche des prix les plus bas en fonction des articles achetés. Plus de trois Belges sur cinq disent attendre les promotions avant de faire leurs achats. 

Le Belge n'est plus du tout loyal envers son supermarché

"Le Belge n'est plus du tout loyal à son supermarché" analyse Pierre-Alexandre Billiet, CEO de Gondola, revue spécialisée dans la distribution. "Il change très souvent d'enseigne, ce qui est totalement nouveau et complètement lié à la crise". "Par exemple, le marché du bio, qui avait connu un réel engouement avec la crise covid, s'effondre de 15%" détaille-t-il. 

Pour contrer ces hausses de prix, de nombreux Belges passent également la frontière pour faire leurs achats à l'étranger. "C'est un comportement qui met vraiment nos enseignes sous pression avec un risque de licenciements" déplore Pierre-Alexandre Billiet.