C’est un véritable boom que le marché de l’immobilier belge a connu en 2021. Au niveau des volumes mais aussi, surtout, au niveau des prix. Selon le rapport 2021 de la Banque nationale, "la croissance des prix de l’immobilier résidentiel a atteint 8,5% sur les trois premiers trimestres de 2021 par rapport à la même période en 2020 […]. Il s’agit en fait de la hausse la plus vive depuis 2007". Et cette hausse des prix a touché toutes les régions du pays et tous les types de biens, maisons d’habitation ordinaires, villas et appartements.
Des emprunts hypothécaires plus lourds
Ce rebond des prix immobiliers s’est naturellement répercuté sur le montant moyen emprunté pour l’achat d’un logement, qui est passé de 135.100 euros à la fin de 2020 à 144.300 euros en novembre 2021.
Mais, conséquence logique, l’envolée des prix a aussi entraîné une hausse sensible du patrimoine immobilier des ménages, chiffré à près de 1800 milliards d’euros à la fin du troisième trimestre de 2021.
Le rôle des taux d’intérêt
Parmi les principaux ingrédients qui peuvent expliquer la hausse des prix de l’immobilier, il y a évidemment la démographie. La population augmente, les besoins en logements aussi. Les taux d’intérêt toujours extrêmement bas constituent un deuxième élément d’explication. La BNB note à ce propos que "le taux sur les emprunts hypothécaires à dix ans est demeuré sous la barre de 1,40% tout au long de l’année".
Sur la question des taux bas et de son impact sur les prix de l’immobilier, le gouverneur de la Banque nationale Pierre Wunsch reconnaît la responsabilité de la politique monétaire menée depuis des années par la Banque centrale européenne.