Ces cigarettes, baptisées "lip" ("lower ignition propensity"), sont déjà vendues au Canada, en Australie et dans certains Etats américains.
Seul le papier change. Les cigarettes comportent désormais sur leur longueur deux ou trois anneaux où le papier dispose de moins de micro-perforations. Lorsque la combustion arrive à la hauteur de ces anneaux, le tabac est moins oxygéné, ce qui facilite l'extinction de la cigarette si le consommateur ne fume pas activement, par exemple, s'il oublie sa cigarette allumée sur le rebord d'une table.
Les cigarettes équipées de ce dispositif répondent à une norme voulue par la Commission européenne en 2008 pour limiter les incendies accidentels. Selon cette norme, la responsabilité juridique d'un fabricant pourra être engagée s'il est établi qu'une de ses cigarettes, non conforme, a été à l'origine d'un incendie.
Dans la plupart des pays, près d'un tiers des incendies d'habitations aux conséquences mortelles sont causés par des cigarettes mal éteintes. Leur coût pour la collectivité est en outre largement supérieur au coût engendré par les vols et les dégâts des eaux.
Les fabricants soulignent toutefois qu'il est impossible de fabriquer des cigarettes absolument sans danger, tout comme les associations "anti-tabac", qui ajoutent que les cigarettes "lip" ne suppriment pas les risques pour la santé.
Belga