Le Wiels à Bruxelles ouvre à partir du 10 septembre une exposition consacrée aux Poèmes industriels et aux Lettres ouvertes de Marcel Broodthaers, un plasticien belge né en 1924 et décédé en 1976. Le chimiste se consacre tout d’abord à la poésie. Fervent admirateur de Stéphane Mallarmé, il admire également René Magritte et les liens entre les mots et les images dans l’œuvre du surréaliste.
Marcel Broodthaers opère une bascule qui n’a peut-être de réalité qu’aux yeux du spectateur. Il devient plasticien. Il réalise des objets, des assemblages et des accumulations, notamment avec des œufs et des moules. Il imagine en 1968 le Musée d’Art moderne Département des Aigles qu’il installe dans sa maison-atelier. Il se nomme conservateur du lieu et mène une réflexion critique sur l’institution muséale ancrée dans le 19e siècle.
Les premiers Poèmes industriels anticipent le Musée d’art moderne. Des textes apparaissent sur des supports en plastique qui ressemblent à des plaques de rue. Les douze sections du musée sont accompagnées par l’édition de plaques.