Le handicap reste un sujet tabou dans l’industrie musicale. C’est la triste constatation d’une nouvelle étude britannique financée par le Arts Council England.
Cette étude s’appuie sur les témoignages de plusieurs centaines d’artistes et autres professionnels de l’industrie de la musique. Plus de 70% d’entre eux affirment souffrir d’un handicap (moteurs, psychiques, sensoriels ou cognitifs) ou d’une maladie invalidante "invisible" à l’œil nu. Si cette appellation recouvre des réalités très diverses, la plupart des personnes concernées divulguent "parfois" ou "jamais" leur état de santé à leurs collègues.
Si deux tiers des répondants de l’étude estiment que cette information n’est pas pertinente dans un contexte professionnel, beaucoup craignent de paraître moins compétents ou d’être victimes de discriminations. Plus inquiétant encore : une personne interrogée sur quatre s’inquiète de rater des opportunités professionnelles en raison de son handicap.
Certains employeurs ont essayé de faire les aménagements dont j’avais besoin. Un employeur m’a dit que ce n’était pas son travail. Un autre m’a dit que je mentais et que je voulais obtenir une [pension] d’invalidité.