La vidéo fait le tour du monde et rappelle les heures les plus sombres de la seconde guerre mondiale. Assis, attachés les mains dans le dos et les yeux bandés. Des centaines d'hommes attendent avant d'être placés dans des trains. Authentifiée par les services occidentaux, la scène filmée par un drone l'année dernière dans la province de Xinjiang, à l'ouest de la Chine. Là-bas, un habitant sur deux est Ouïghours. Un peuple turcophone et de religion musulmane qui subirait la répression chinoise.
Aujourd’hui, des experts et des organisations de défense des droits humains accusent la Chine d'avoir fait interner jusqu'à un million de musulmans, principalement d'ethnie ouïghoure, dans des camps de la région au nom de la lutte antiterroriste. Ce que la Chine dément.
A la télévision britannique, l'ambassadeur chinois, confronté aux images et à la vidéo tente de se défendre et de se justifier : "Ce n'est pas vrai. Les faits montrent juste le contraire. Les gens du Xinjiang ont une vie heureuse. Les gens demandent que l'ordre soit rétabli dans le Xinjiang", affirme Liu Xiaoming, ambassadeur chinois au Royaume-Uni. Il ajoute encore : " La Chine est bien sûr fermement opposée à toute torture et à toute persécution et discrimination de toute ethnie. Ce n'est pas le cas en Chine. La politique du gouvernement chinois, comme je l'ai dit, garantit à chaque groupe ethnique d’être traité de manière égale. "