Monica De Coninck (sp.a) est la principale surprise du gouvernement Di Rupo Ier. Elle devient ministre de l’Emploi. Jusqu’à présent, elle était surtout connue en Flandre pour être échevine des Affaires sociales et présidente du CPAS d’Anvers, terrain de lutte entre le bourgmestre Patrick Janssens (sp.a), Bart De Wever (N-VA ) et Filip Dewinter (Vlaams belang). Ancienne professeur, elle a travaillé pour plusieurs cabinets ministériels. Son domaine de prédilection ? La lutte contre la pauvreté.
Johan Vande Lanotte (sp.a), ministre d’Etat, n’est pas vraiment, lui, un nouveau venu. Mais il fait son grand retour au gouvernement fédéral en devenant vice-premier ministre et ministre de l'Economie, des Consommateurs et de la Mer du Nord. Il avait quitté le gouvernement fédéral en 2005 pour devenir président du sp.a. En 2007, son parti avait essuyé une lourde défaire. Il avait dès lors démissionné de son poste pour devenir sénateur. Durant la crise politique, le Roi lui avait confié une mission de conciliation. Johan Vande Lanotte a déjà été ministre fédéral à plusieurs reprises : de l’Intérieur en 1994 – il démissionnera en 1998 après l’évasion de Marc Dutroux – et du Budget en 1999 et 2003.
Servais Verherstraeten (CD&V) devient secrétaire d'Etat chargé des Réformes institutionnelles et de la Régie des Bâtiments. Depuis 1995, il était député à la Chambre et depuis 2007, il présidait le groupe CD&V. Juriste de formation, il est fan de droit constitutionnel. A la Chambre, il a notamment fait partie de la la commission Révision de la Constitution et de la réforme des Institutions. Il a fait parler de lui lors de diverses commissions d'enquête parlementaire, dont celle sur la Sabena.
Maggie De Block (Open VLD) monte dans le nouveau gouvernement Di Rupo en tant que secrétaire d'Etat en charge de l'Asile et de la Migration, et de l'Intégration sociale. Jusqu’à présent, elle siégeait comme députée à la Chambre des représentants. Médecin généraliste, elle a siégé en Commission des affaires sociales et présidait depuis 2010 la commission Infrastructures. Elle a la réputation d’être une députée assidue. Sa première déclaration en tant que secrétaire d’Etat ? Elle se taira pendant un mois, a-t-elle dit sur la VRT radio mardi matin, préférant bien connaitre le dossier asile et immigration dont elle a hérité avant de se prononcer.
John Crombez (sp.a) devient secrétaire d'Etat à la Lutte contre la fraude sociale et fiscale dans le premier gouvernement Di Rupo. Docteur en sciences économiques de l’université de Gand, il est député au Parlement flamand depuis 2009 et a également siégé comme sénateur de communauté. Il a été chef de cabinet de Johan Vande Lanotte et de Freya Van den Bossche, quand ils étaient ministres fédéraux du Budget.
Hendrik Bogaert (CD&V)est un entrepreneur de Flandre occidentale entré en politique en 2000, comme premier échevin de Jabbeke. Ce licencié en sciences économiques et diplômé d'Harvard devient député en 2003. Dans le gouvernement Di Rupo, il devient secrétaire d’Etat à la Fonction publique et à la Modernisation des services publics. Un poste qui ne sera pas de tout repos puisque les services publics devront se serrer la ceinture.
Ceux qu'on attendait et qui ne sont pas là...
Il y a quelques semaines, nous vous avions proposé de former votre gouvernement sur base des noms qui circulaient à l'époque. Voici la liste de ceux qui étaient attendus et qui ne sont pas là :
Pour le PS, vous aviez parié sur Laurette Onkelinx et Paul Magnette. Gagné. Philippe Courard, que vous aviez placé en cinquième position, devient secrétaire d'Etat. Rudy Demotte (PS) préférait rester ministre-président de la Région Wallonne de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Jean-Claude Marcourt ne souhaitait pas rejoindre le fédéral. André Flahaut, reste lui, au perchoir de la Chambre. Grand absent: le PS liégeois dans son ensemble, touché récemment par les affaires et victime de dissensions internes.
Au MR, les personnalités choisies, Didier Reynders, Sabine Laruelle et Olivier Chastel, sont présentes. Idem au cdH avec Joëlle Milquet et Melchior Wathelet.
C'est en Flandre que les surprises sont les plus grandes. Stefaan De Clerck (CD&V), que vous aviez plébiscité, et ministre de la Justice dans le précédent gouvernement n'a pas été repris. Il redevient bourgmestre de Courtrai et député à la Chambre des représentants. Inge Vervotte, elle, avait annoncé qu'elle quittait la politique pour prendre la tête d'Emmaüs. Elle le fera en 2013, en attendant elle reste députée. Exit également Carl Devlies et Etienne Schouppe.
Au sp.a, la grande absente est Caroline Gennez, ex-présidente du parti, elle reste députée fédérale.
Enfin, à l'Open VLD, Vincent Van Quickenborne et Annemie Turtelboom étaient bien attendus. Guy Vanhengel, lui, retourne au gouvernement bruxellois dont il avait été exfiltré pour devenir ministre fédéral du Budget en 2009.
J.C.