Cela ne décourage pas certains entrepreneurs africains de tenter leur chance avec les NFT. C’est le cas de Jepchumba, une artiste originaire du Kenya. Cette fervente promotrice des technologies créatives en Afrique a récemment créé Nandi, une plateforme d’acquisition de NFT privilégiant les artistes d’Afrique et de sa diaspora. Pour Jepchumba, cette initiative souligne à quel point il est grand temps pour le continent africain de se saisir de cette nouvelle technologie. "Je pense que [les artistes africains] ne devraient pas laisser passer ce moment. Il y a quelque chose dans la culture africaine qui est intimement lié à la technologie, mais étant donné que la technologie est axée en dehors de l’Afrique, nous passons toujours à côté", a-t-elle déclaré au média numérique Contemporary And.
En Afrique, les artistes et les entrepreneurs ne sont pas les seuls à surfer sur la vague des NFT. Près de 14% des internautes nigérians déclarent posséder un objet numérique sous forme de NFT, d’après une enquête du site Finder.com. Ils sont aussi 21,7% à vouloir en acheter prochainement. Il n’est pas étonnant que les Nigérians soient tentés par ce type d’investissement. En ces temps de crise économique et de dévaluation du naira, beaucoup perdent confiance dans leur devise nationale et préfèrent investir dans les cryptomonnaies et les NFT. Le géant ouest-africain n’est pas le seul à observer cet engouement populaire. L’ensemble du marché africain des cryptomonnaies a connu une croissance de plus de 1.200% en 2020, d’après Chainalysis Insights. Une aubaine pour les artistes du continent qui hésitent encore à se saisir des NFT.