Ces services ont appris par la ministre Evelyne Huytebroeck que l'indexation de leur subvention pour frais de fonctionnement serait à nouveau rabotée. En principe, cette subvention doit être indexée à hauteur de 2%. Or, il a été décidé en décembre que cette indexation, dans le cadre de la rigueur budgétaire, serait rabotée de 0,5% cette année. Et il y a peu, une nouvelle réduction de 0,7% a été annoncée.
Par le passé, les services de l'aide à la jeunesse ont déjà subi plusieurs mesures d'économie. De 1999 à 2007, les subventions pour frais variables, c'est-à-dire destinées aux dépenses courantes d'hébergement, d'entretien et d'éducation des jeunes, n'ont pas été indexées, a rappelé l'Inter-Fédérations. La révision du modèle de subsidiation a en outre entraîné une perte de moyens conséquente pour ces institutions, allant de 21.000 euros sur cinq ans pour les services pouvant accueillir 15 jeunes à 85.000 euros pour les services de plus grande taille.
"Tous les jours, les services font preuve d'imagination afin de nouer les deux bouts avec des moyens sans cesse rabotés par l'inflation. Maintenant cela suffit! Il n'est pas acceptable d'imposer aux services une deuxième diminution de l'index en cours d'année, et ce avec effet rétroactif au 1er janvier alors que des frais ont déjà été engagés et que les budgets sont déjà validés par les pouvoirs organisateurs depuis plusieurs semaines", a souligné l'Inter-Fédérations dans un communiqué.
Les services d'aide à la jeunesse emploient quelque 3500 équivalents temps plein. Chaque année, ils prennent en charge 18 000 jeunes. Dans 85% des cas, il s'agit de jeunes en difficultés et, dans 15% des cas, de jeunes ayant commis des faits qualifiés infraction.
Belga