L'odyssée

Les morts saugrenues des compositeurs : il faut faire attention à ce que l’on mange

© Getty Images/ Angelika Sorkina

C’est une thématique pour le moins particulière que nous propose Cécile Poss dans L’odyssée de Pierre Solot. Ils s’intéressent aux décès étranges et quelque peu insolites des compositeurs, ceux qui ont été assassinés, ceux dont on ne connaît pas les causes exactes ou les circonstances précises de leur trépas, et ceux qui ont quitté ce monde à cause d’un stupide accident.

On ne le répétera jamais assez, il faut faire attention à ce que l’on mange, sous peine de passer l’arme à gauche.

Champignon et sorbet au citron mortels

Schobert a influencé le jeune Mozart dans ses compositions. Mozart naît en 1756, Schobert a donc environ une trentaine d’années. Schobert avait un grand talent, de compositeur et de claveciniste. Il arrive à Paris en 1760 et c’est en 1763 que Mozart découvre, dans la capitale française, le claveciniste et compositeur. Le jeune Mozart est admiratif et cite même, dans ses propres œuvres, des thèmes écrits par Schobert. Plus particulièrement, Mozart arrange certains extraits des Sonates pour clavier de Schobert pour écrire quelques passages de ses fameux concertos pour piano.

Si on ne sait pas grand-chose de la vie de Schobert, sa mort par contre est très documentée. En 1767, Schobert déjeune avec sa femme et l’un de ses enfants. Au menu, il y avait des champignons, qui se sont avérés être vénéneux. L’empoisonnement sera donc fatal à Schobert, sa femme et l’un de ses enfants, qui décèdent tous les trois à Paris le 28 août 1767…

Schobert n’est pas le seul compositeur pour qui un repas se révélera fatal. C’est également le cas d’un de nos compatriotes, le compositeur belge Guillaume Lekeu, qui décède le 21 janvier 1894, au lendemain de son 24e anniversaire. Il aurait contracté la typhoïde au restaurant, en dégustant un sorbet au citron qui était donc contaminé.

Selon l’écrivain et journaliste Honoré Lejeune, Lekeu aurait contracté cette fièvre, non pas au restaurant, mais bien en rendant visite à l’un de ses amis qui était interne dans un hôpital qui traitait justement des personnes atteintes de typhoïde, à Paris.

Guillaume Lekeu qui sera l’élève de César Franck, qui lui aussi perdra la vie dans un malheureux accident de fiacre.

Une femme, la tuberculose ou le chocolat ?

Mais qui de ces trois-là a osé emporter Henry Purcell dans l’au-delà ? L’hypothèse la plus vraisemblable est celle qui explique que le compositeur aurait succombé, à l’âge de 36 ans, à la tuberculose. Il s’agit de l’hypothèse la plus vraisemblable car, dans son testament, Purcell écrit ceci : "Au nom de Dieu, amen. Moi, Henry Purcell, de la ville de Westminster, étant dangereusement malade physiquement, mais sain d’esprit et ayant une mémoire parfaite, grâce à Dieu, je publie et déclare que ceci est mon dernier testament…" Il est donc malade, il l’écrit en toutes lettres lui-même.

Cela étant, une autre hypothèse circule : Purcell, serait rentré tard du théâtre ou d’une taverne, bien trop tard au goût de sa femme qui l’aurait alors enfermé dehors, il aurait pris froid, un froid qui lui aurait été fatal.

Et la troisième hypothèse est, quant à elle, bien plus fantasque. On le sait, la gourmandise est l’un des sept péchés capitaux et Purcell l’aurait appris à ses dépens. En effet, Purcell serait décédé d’une overdose de chocolat.

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